
Les étoiles de plein jour soit comme les constellations d’illusions
Soit comme tickets de rationnements d’espoir à travers les filtres du réel.
(Les étoiles de plein jour étaient devenus feuilles mortes lorsque j’ai mis genoux à terre.)
Dans cet échos unique nos voix sont restées trop silencieuses.
Alors, j’espérais que tu entendais maintenant des paroles douces et réelles
Echangeais des sourires pour des mots et des selfies sans pareil
Ne souhaitait plus rien chercher mais avais trouvé.
Des souhaits de bonne année aux allures de politesses nostalgiques…
Ma pièce de pile ou face était en paix avec-même:
Tout abandonner, envies, espoirs, sentiments, douleurs, combat, convictions
Abandonner toute vie s’échapper de soi comme une fuite et me dire:
« Tu n’as qu’à attendre, retourner le sablier. A un moment, tout s’achèvera ».
Ma gueule dans le reflet train me rappelant les contrôles rituels
De mines de chacun, faire mine de rien ou crayons à papier qu’on gomme
Ne me demandant « pourquoi? » qu’au premier jour
Car grâce à cause d’eux j’avais eu le mirage d’exister, ne pas être seul
Être des forces pour quelqu’uns, des épaules à soutenir toutes les cosmogonies.
Relisant de vieux souvenirs d’écrans figés voilà dix ans
De vie antérieures présentes postérieures:
« Étrangement, les choses semblaient plus faciles lorsque nous discutions ensemble »
Tu l’avais toi-même dit et j’ignore à quel point cela me concernait aussi.
Jamais cela n’a été jeu, cet échiquier de la vie dont je ne connais aucune règle ou presque
Et où je suis plus maladroit encore.
Comment expliquer la vie comme salle d’attente
Remplie de bornes d’arcades couleurs arlequines, mélodies mortuaires héroïques
Un jeu gigantesque où toutes règles changent
D’une borne à l’autre.
Je ne veux même pas gagner à ces jeux-là
Tout juste participer tour après tour, ne pas rester assis sur cette chaise
Inconfortable de salle d’attente à regarder mon temps passer et l’ennui.
⁃ Au mieux, je voulais perdre avec panache –
Feuilletant mes cachiers d’écolier sous le regard de ma mère
A nouveau plein de douceur et de paix
Devant le monstre qu’elle avait enfanté
Je me suis entendu dire:
« Avec le temps et la répétition encore heureux qu’il y a du progrès
Et qu’on ne retrouve pas sans cesse les mêmes erreurs. »
Pourtant depuis c’est ce que nous faisions ma solitude et moi
Répéter les mêmes heures-erreurs surtout celles qu’on avait mal apprises
Bon gré malgré et de bon cœur de mauvaise humeur à la bonne heure à travers l’Ecran
Ma solitude et moi avançions sur des quais de gares aux trains absents
Sur des trottoirs aux gens masqués, aux sens éteints, absents d’eux-mêmes
Plongeant dans le bleu du téléphone, s’oublier dans l’existence en alerte blanche
Oublier le temps passé et qui passera et croire en l’accès à l’infini au creux de la main.
Plus besoin de jardin secret dans le Palais de la Mémoire cérébral
Le téléphone se range en société les messages s’effacent à volonté et un phare s’éteint de chaque côté de l’abîme:
La distance d’un Écran faisant un selfie entre deux miroirs d’océan
-Infini artificiel et sans étoiles
C’était la distance mise en quelques mots
Comme pour échapper à un verdict vital.-
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