
C’est vrai que jamais
Je n’aurais été à la hauteur
Pour te protéger
Te rendre heureuse et souriante
T’apporter la douceur et la sécurité
Mais je me console
Car d’autres le peuvent
Et je n’ai plus qu’à rester moi-même
Transparent
A la fois dans le soleil
Et l’ombre de la Lune.
Ce mur placé comme
Un point de non-retour
Une notification de l’Ecran
Impossible à effacer.
{Elle me manquait encore parfois
Mais il m’était devenu impossible
D’entrouvrir mon âme à nouveau
Ne serait-ce qu’un instant
Ne plus pouvoir se permettre
La moindre erreur d’inattention.}
J’ai menti:
Je suis seul et je
Meurs de trouille.
Que reste-t-il à faire
Si ce n’est viser sa vie
Encore et encore
Atteindre le meilleur score possible
J’imagine que je n’ai plus
Qu’à t’espérer heureuse
Rassurée en sécurité
Une vie prolifique
Comme jamais je n’en serai capable
(Par pure indifférence pour moi-même)
Si je pense
Rien que l’espace-temps
De plonger entre deux secondes
(Cet instant à peine saisi
Comme un premier baiser
Qui n’aura jamais lieu.)
Je déplore encore
Le gâchis
Me demandant
Ce qui avait été vrai ou non
Si tous nos mots
Venaient de la bouche de notre âme
Ou des filtres d’écrans-solitudes
S’ils avaient été des lumières mortes
Néons d’artifices.
J’imagine que la question
N’était même plus à se poser
Pour un homme normal
Restait à continuer
D’essayer d’oublier doucement
Ces rafales de sentiments en tous sens
Ouvertures de possibles
De chemins
(Pour ne pas dire
Le gros même
« Espoir »)
Condamnés en cul de sac invisibles .
Finalement ces échanges
D’une telle distance et gêne
N’était-ce pas pire
Que de disparaître?
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